Ce soir, je me sens minable. J'ai l'impression, d'être une fille, une de ces filles que l'on ne voit jamais, qui sont là, mais que personne ne voit.

Il y a cette amie que j'aime beaucoup, mais que tout le monde trouve génial. C'est vrai, c'est bien qu'on l'apprécie. Mais quand tout le monde tourne autour d'elle, comment faire pour ce sentir, ne serais-ce qu'un minimum, belle et intéressante ?

On ne peut pas, ce n'est pas possible. La seule chose que l'on puisse faire, c'est rester derrière elle, dans son ombre, en attendant que quelqu'un vous remarque. On sait très bien qu'on ne voit qu'elle, et que vous, n'êtes rien, que la fille qui reste avec elle. Mais on espère qu'un jour, on vous remarquera. Peut être si vous changez de coiffure, ou alors de vêtements... non rien y fait, on ne voit qu'elle et non l'insignifiante que vous êtes.

Et puis, ne pouvant rien faire, on attend, on laisse le temps passer. Et un jour, on arrive sur facebook et on voit un énième garçon lui dire qu'elle est magnifique, et elle qui joue en disant que ce n'est pas vrai. Et cette amie qu'on a tant apprécié, on la déteste. On lui en veut de vous réduire à l'insignifiance, on lui en veut de plaire autant, d'avoir tant de succès et de ne même pas s'apercevoir que ça vous fait mal à vous, qui êtes la derrière elle, à l'aider à supporter ce qu'elle appelle un fardeau, alors que vous rêveriez d'être à sa place.

Non vraiment, lorsque l'on vit cela, qu'on en arrive à perdre toute son estime, à vrai dire, ce si petit morceau d'estime de sois que l'on avait réussit à avoir, eh bien on ne peut que ce sentir nulle, comme si votre vie sur terre n'avait aucune valeur, aucune importance.

Et on ne peut que haïr la source de toute cette souffrance. On lui en veut d'être aussi belle, aussi cool, surtout quand on connait l'envers du décor. On lui en veut de se plaindre de tout cela, on lui en veut de mépriser les personnes qui l'entour.

Alors oui, ce soir je me sens minable, parce que mon existence ne vaut rien. Je ne suis qu'une façade derrière une pierre précieuse en toc.

Décembre 2011.

Me deconnecter, voila mon unique désir.

Je veux, pendant ne serait-ce qu'une minute tout oublier. Ne plus penser à rien, juste le vide dans ma tête. Oublier mes problèmes, ma vie, tout ce que je déteste tant et ce qui me rend malheureuse.

Je veux que mon esprit soit vide, qu'il ressente la paix, juste une fois. Pourquoi n'aurais-je pas droit à ça ? Alors que certains se plaignent de ne jamais avoir quoi que ce soit dans leur vie, si ils savaient leur chance. Pourquoi les gens veulent-ils toujours se plaindre ?

Parce que c'est la nature humaine, ou parce que c'est plus simple de se dire qu'on va mal plutôt que d'avouer qu'on peut être heureux.
 
Pourquoi faut-il toujours ne voir que le malheur et les ennuis ?

Moi je veux vivre chaque seconde comme si c'était la dernière, et ne jamais rien regretter. Et même si je dois passer de mauvais moments, je sais que de meilleurs seront là pour les précéder.

Je veux aimer comme je n'ai jamais aimer. Sentir mon coeur battre à tout rompre dans ma poitrine et pouvoir hurler à quel point la vie est belle, et à quel point je peux être heureuse, juste un instant.

La vie est une suite d'évènements plus ou moins importants, mais ce sont ces mêmes évènements qui font que la vie est vie et non quoi que ce soit d'autre. Et c'est pour ça que nous devons accepter que certains soit mauvais et d'autre bons, parce que le parfait n'existe pas et qu'après la tristesse viens le bonheur.

Quoi que l'on dise il en est toujours ainsi, et même si certains ne veulent pas l'admettre, la vie vaut la peine d'être vécue, juste parce qu'elle est la vie.
 

Janvier 2010.

Perdue dans un monde trop grand. Perdue dans un monde trop triste, et trop injuste.

Je vogue, telle une âme perdue dans notre monde. Sans but, sans envie, sans raison d'être là. Je suis ici, mais je ne n'y suis pas réellement. Je ne communique pas, j'attends que les choses se passent. J'attends que ma vie s'anime, qu'enfin quelque chose de bien arrive.

J'attends un miracle, quelque chose qui n'arrivera jamais. Je suis dans le néant permanant, cherchant désespérémant un appuie, là où il n'y en a aucun. Je cherche ce que je ne trouverais jamais.

Alors je laisse le temps filer, ma vie passer, et je regarde les autres se démener, cherchant la même chose que moi. Mais, eux, ne voient pas, qu'il n'y a rien à faire, qu'avant même de commencer, c'était déjà fini.

On ne lutte pas contre la vie. Il n'y a pas de destin, pas de sort, mais simplement la vie.

Octobre 2010.